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Expositions
Suzon Demers

				Suzon Demers

Suzon Demers

Enchantement morose

Huile sur toile

Au 19e siècle, il était très difficile qu’une femme soit une clownesse. On disait même qu’il était impossible qu’une femme fasse rire. Elle devenait alors une figure grotesque vulgaire. Si elle voulait devenir clown, elle devait cacher sa féminité et se déguiser en homme en portant le pantalon.

C’était avant Lulu, la clownesse qui se déployait même nue sur la scène parisienne. Dans son roman publié en 1901, Lulu, roman clownesque, Félicien Champaur s’en inspire et change cette donne de la femme saltimbanque qui n’a qu’un rôle secondaire. Il place ce personnage féminin fort de Lulu au centre, et relate alors son ascension et sa gloire sans précédent.

Dans sa série, Enchantement morose, les mystérieuses clownesses de Suzon Demers portent le masque de l’angoisse sociale de notre époque. Elles n’offrent pas une image grimaçante ou caricaturale. Entre le réel et l’imaginaire, leur force féminine se trouve dans la beauté de leur vérité, de leur vulnérabilité et de leur authenticité.

L'artiste emprunte certains accessoires des personnages clownesques tels que la larme, le collet du Pierrot, l’instrument de musique, le nez rouge, symbole de l’inadapté, et la rose, symbole de la solitude, et ne les illustre chacun qu’une seule fois à travers ses tableaux.

Les clownesses de Suzon Demers arborent toutes le masque blanc, mais un maquillage et un costume différents. Elles sont toutes uniques.

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L'artiste Suzon Demers

Suzon Demers, née à Ottawa, s’initie pendant quatre ans au Couvent de la rue Rideau au dessin et à la peinture. À Sudbury, elle étudie ensuite l’art industriel au Collège Sheridan et fait partie de la troupe de l’Université Laurentienne. Après sa maîtrise au Centre d’études théâtrales à Louvain (Belgique), elle exerce pendant vingt-cinq ans le métier de comédienne à Toronto.

Lors de son exposition solo à la Galerie Montcalm (Gatineau) a eu lieu le lancement du livre d’art Des planches à la palette (Éd. Prise de Parole). On y trouve quarante œuvres inspirées du théâtre franco-ontarien, accompagnées de textes poétiques de Joël Beddows. En 2013, à la Galerie St. Laurent-Hill à Ottawa durant une exposition solo, est lancé Sous la jupe (finaliste du Prix Trillium et du Prix littéraire Le Droit). L’autrice, Danièle Vallée, s’est amusée à écrire quatorze nouvelles donnant une autre incarnation aux personnages féminins inspirés du théâtre. Ce livre est ensuite adapté dans un spectacle au Centre national des arts (La cérémonie, lauréat du Hibou d’or des Contes nomades) où les toiles se retrouvent sur scène. Danièle récidive avec un deuxième livre intitulé Sept nuits dans la vie de Chérie (lauréat du Prix Trillium 2022) inspiré de la série de tableaux La costumière costumée.