Un programme hybride unique au MIFO

Bien sûr que c’est possible! Présenter des cours et des activités simultanément en personne et en ligne est tout un défi. On se met rapidement à penser aux différentes options qui pourraient répondre aux besoins des membres. Ne sachant pas ce que le futur nous réserve puisque les directives sanitaires changent fréquemment pour endiguer la propagation de la COVID-19, on décide de faire des sessions plus courtes et d’adapter l’enseignement.

Première étape pour transformer le programme communautaire: on doit être prêts à sortir de notre zone de confort. Plusieurs parmi l’équipe administrative du MIFO, les enseignants et les membres n’ont pas l’habitude d’utiliser les plateformes en ligne. On crée une formation pour aider tout ce beau monde et les préparer à utiliser Zoom adéquatement. «Zoomer» devient même un nouveau verbe dans notre vocabulaire!

Deuxième étape pour pouvoir offrir un programme hybride : on doit s’équiper. Grâce à nos pros en rédaction de demandes de subvention, on est en mesure d’acheter et d’installer de l’équipement technique de grande qualité pour filmer et diffuser les cours et les activités.

Troisième étape pour coordonner cette nouvelle offre : on doit adapter notre quotidien. L’équipe du MIFO réorganise les locaux pour la partie «en présentiel» des cours et des activités. Elle instaure aussi un processus de nettoyage rigoureux. Du côté virtuel, un employé est toujours présent (même le soir et la fin de semaine) afin d’assurer le bon fonctionnement des cours et appuyer en cas de pépin technique. Les professeurs doivent quant à eux apprendre à gérer les élèves à la maison et ceux en classe. C’est particulier, car il ne faut pas oublier un groupe ou l’autre, et enseigner pour que tous comprennent bien.

Gisèle C. Vaillancourt aurait à faire beaucoup de route pour se rendre à ses cours de dessins et d’aquarelle. «Étant donné que j’habite à Alexandria, je suis vraiment heureuse de ne pas avoir à me déplacer pour participer aux cours offerts par le MIFO. Ils sont faciles à suivre en ligne.»

Lise Parent connaît quant à elle les deux côtés du programme hybride : elle enseigne la Méthode Feldenkrais, mais suit aussi des cours comme le conditionnement physique avec Johanne Sheridan et la technique énergétique avec Nicole Beaulac. « Je préfère les cours en personne, mais je me suis adaptée au virtuel afin de me permettre de continuer les cours et les activités. Pour moi, il est important d’y participer, parce que je suis à la retraite, vis seule, et je veux me tenir occupée. Les professeures se sont très bien adaptées à cette nouvelle technologie. »

Le professeur d’espagnol Jimmy Sanchez est en accord avec madame Parent. «Le processus d’adaptation n’était pas évident pour tous au début, mais maintenant, je considère que la plupart des participants et moi sommes prêts à continuer en virtuel s’il le faut. Donner des cours est ma passion. Même en ligne, cela me donne la possibilité d’avoir un contact direct avec les participants et de leur communiquer mon savoir-faire.»

Clarisse Cheseaux, professeure d’arts, est elle aussi reconnaissante du programme hybride. « Les cours virtuels sont un succès et un baume pour plusieurs personnes. Avec le bon matériel, il est très gratifiant de pouvoir offrir des cours de chez soi et permettre à tous les participants de diminuer l’anxiété liée à ces temps difficiles. J’espère que le virtuel puisse rester grâce aux cours hybrides, car cela offre la possibilité aux personnes à mobilité réduite ou aux personnes plus à risque de pouvoir suivre nos cours dans le confort de chez eux et à d’autres de se joindre en personne.»

Cette initiative est un grand succès et est louangée autant par notre clientèle que par nos enseignants puisqu’elle permet de répondre aux besoins de tous. Après un an et demi de virtuel, le MIFO peut maintenant rapidement s’adapter à toutes les situations afin de continuer à servir la communauté. Les sourires et les discussions lors de ces rencontres virtuelles ou hybrides sont témoins du besoin que nous avons d’être ensemble et que même si c’est à distance, ça fait le plus grand bien.