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Retraitée et engagée: la francophonie vivante de Trèva Cousineau
Retraitée et engagée: la francophonie vivante de Trèva Cousineau

Retraitée et engagée: la francophonie vivante de Trèva Cousineau

5h30. Trèva L. Cousineau se réveille avec les premiers rayons du soleil. Elle survole ses nombreux courriels, puis sort marcher dans son quartier à Orléans. La journée s’enchaîne: réunions sur Zoom, relecture de politiques, organisation d’événements. Qui aurait dit qu’elle aurait une vie aussi trépidante à 84 ans? Portrait d’une femme inspirante, engagée et fière d’être francophone.

«J’aime ça être occupée! J’ai lu que ça garde jeune», lance Mme Cousineau sur un ton enjoué. Enseignante et diététiste de formation, elle est impliquée depuis plusieurs années auprès du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO), du Conseil sur le vieillissement d’Ottawa (CSV), de Dialogue Canada et de l’Association du patrimoine familial francophone de l’Ontario. Tous ces organismes valorisent la francophonie, la paix sociale ou fournissent d’importants services aux personnes âgées. «Avec ses cours, ses activités et sa galerie d’art, le MIFO te fait vivre ta francophonie, de l’enfance au décès. Le CSV offre le programme exceptionnel Vieillir allumé/Smart Aging pour aider les aînés  dans leurs transitions de vie», explique-t-elle.

Celle qui défend le français depuis un demi-siècle — sur la scène locale, provinciale, nationale et même internationale — est née à Timmins en 1937. Lorsqu’elle s’est mariée, elle est retournée dans sa région natale après avoir vécu dans plusieurs villes ontariennes. Elle y a élevé ses six enfants, tout en se faisant élire au Conseil scolaire. «On était dix autour de la table, avec un seul anglophone, et tout se faisait en anglais. Ça a été un déclic pour moi», raconte Mme Cousineau.

Résidente d’Orléans depuis plus de 30 ans, elle poursuit sa mission. Même si elle ne cache pas son inquiétude pour l’avenir des francophones au Canada, elle affirme qu’il y a une jeunesse convaincue qui s’en vient, avec de bons leaders. «Dans ma famille, les enfants sont mariés à des anglophones. Mes petits-enfants parlent plus en anglais, mais moi je leur parle en français, toujours.» Trèva Cousineau entend bientôt écrire une lettre à ses descendants pour leur rappeler qu’elle leur lègue une francophonie vivante. «Je voudrais qu’ils aient, eux aussi, ce devoir», souligne-t-elle.

20 h, si elle n’est pas en réunion. Après une journée bien remplie, elle regarde la télé avec son mari et en profite pour coudre ou tricoter. «C’est grâce à lui que j’ai pu m’impliquer autant. Mais parfois, il me chicane pour ne pas que j’en fasse trop !», conclut-elle en rigolant.

Cet article a été rédigé dans le cadre du cahier spécial pour la Journée nationale des aînés du journal Le Droit.

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